L’armée Israélienne utilise des bombes au phosphore blanc qui provoquent de graves blessures
L’information circulait sans être clairement confirmée. C’est à présent une certitude, Israël utilise bel et bien des bombes au phosphore blanc qui provoquent de graves brûlures. Un reportage diffusé lundi soir sur la chaîne France 2 a révélé les dégâts causés par ces minutions sur les civils. Une vingtaine d'associations françaises s’apprêtent par ailleurs à déposer plainte contre Israël auprès du Tribunal pénal international (TPI) pour crime de guerre.L’armée Israélienne "s’en sert comme fumigènes ou comme leurre", explique le reporter de France 2, les étincelles incandescentes permettant de dévier certains missiles. Sauf que "lorsqu’elles elles touchent les sol, ces minutions ne s’éteignent pas car l’oxygène aliment la combustion. Pour éteindre la flamme, il faut étouffer le feu avec du sable". Quand les étincelles touchent la peau elles provoquent des brûlures graves, à l’image de ce blessé au corps brûlé à 47% dans un hôpital de Gaza.
La convention internationale relative aux armements incendiaires en interdit pourtant l’usage en présence de civils. Questionnée à ce propos par France 2, une représentante de l’armée israélienne répond que les conventions internationales sont respectées et que « tout le monde utilise, ce type de minutions ». Le porte-parole du gouvernement israélien botte quant à lui en touche. « Je ne suis pas un expert militaire. Toute guerre est dangereuses » dit-il, en s'enpressant de présenter Israël comme « victime » des « bombardements du Hamas ».
Israël utiliserait ces bombes au phosphore blanc depuis le début de son offensive à Gaza le 27 décembre, selon le quotidien britannique The Times. Le journal dit avoir identifié ce type d'obus sur des photos de presse montrant des stocks de munitions de l'armée israélienne, prises la semaine passée à la frontière avec Gaza. Sur ces obus, apparaît la mention M825A1, désignant des bombes au phosphore blanc de fabrication américaine, selon le journal.
Par ailleurs, plus d'une vingtaine d'associations françaises s’apprêtent à déposer plainte contre Israël auprès du Tribunal pénal international (TPI) pour crime de guerre. Dans une requête adressée, hier, au président français, elles annoncent leur intention de confirmer le dépôt de cette plainte, pour "crime de guerre contre les dirigeants sionistes".
Le collectif des musulmans de France, Génération Palestine, Union juive française pour la paix, la voix de l'éloquence, Clarté, l'Association franco-turque d'Avignon, Synergie 84, la Coordination contre le racisme et l'islamophobie, etc. "ont l'honneur de vous demander, par application de l'article 8 du Traité de Rome du 17 juillet 1998, instaurant la Cour pénale internationale de La Haye, de bien vouloir saisir d'une plainte: d'une part le Conseil de sécurité à l'encontre de M. Shimon Péres, Mme Tzipi Livni, M. Ehud Bark et M. Ehud Olmert, et d'autre part, monsieur le procureur auprès du TPI à l'encontre de toute autre personne que l'enquête établira, pour des faits de crime de guerre commis sur la terre palestinienne de Gaza, à compter du 27 décembre 2008", lit-on en préambule de cette requête.