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Tempête solaire ce lundi 8 décembre : entre risques technologiques et promesse d’aurores visibles

Une puissante éruption solaire survenue ce week-end pourrait offrir, ce lundi 8 décembre, un spectacle rare dans le ciel français. Mais la tempête géomagnétique de catégorie G3 annoncée par le centre de prévision spatiale de la NOAA s’accompagne aussi de risques pour les communications et certains systèmes satellitaires.

La dernière fois qu’une alerte de ce niveau avait été émise, des habitants de Bretagne et d’Alsace avaient aperçu, surpris, des voiles rouges et verts onduler au-dessus de l’horizon. Ce lundi soir, le phénomène pourrait se reproduire. Selon la National Oceanic and Atmospheric Administration (NOAA), une éjection de masse coronale particulièrement dense, propulsée lors d'une forte éruption du Soleil, atteint aujourd’hui la magnétosphère terrestre.

Concrètement, cela signifie que des particules énergétiques entrent en interaction avec l’atmosphère en provoquant de possibles aurores boréales visibles beaucoup plus au sud que d’habitude. Les passionnés d’astronomie comme les simples curieux pourraient donc bénéficier d’un moment unique, à condition que la couverture nuageuse leur soit favorable — ce qui reste la principale inconnue de l’événement.

Les scientifiques rappellent toutefois que ces tempêtes ne sont pas anodines. Leur intensité, classée de G1 à G5, place l’épisode du jour dans la catégorie G3, « forte ». Ce niveau peut provoquer des perturbations dans les réseaux de communication, notamment les signaux GPS et radio, ainsi que des fluctuations sur les réseaux électriques à haute latitude. Pas de raison de paniquer pour autant : les opérateurs sont habitués à recevoir ce type d’alertes et disposent de protocoles de sécurité. Mais quelques anomalies ponctuelles dans les connexions ou la navigation embarquée ne sont pas exclues.

Un phénomène rare… mais de plus en plus fréquent

Depuis plusieurs mois, les observatoires solaires constatent une activité croissante de notre étoile. Le Soleil approche en effet du pic de son cycle de onze ans, période où les éruptions et les taches solaires se multiplient. « Nous assistons à des épisodes plus intenses et plus rapprochés, ce qui augmente mécaniquement la probabilité d’aurores observables en Europe », expliquent les spécialistes.

Pour ceux qui voudraient tenter leur chance ce soir, quelques conseils simples : s’éloigner des zones éclairées, choisir un horizon dégagé vers le nord, et laisser ses yeux s’habituer à l’obscurité pendant une dizaine de minutes. Rien ne garantit que les couleurs spectaculaires seront au rendez-vous — les prévisions restent incertaines — mais le phénomène, lorsqu’il survient, laisse souvent un souvenir durable.

Cette tempête géomagnétique rappelle surtout que la Terre n’est jamais totalement isolée des caprices du Soleil. Elle offre aussi, peut-être, une des plus belles manières de s’en souvenir : en levant les yeux vers un ciel soudain traversé de lumières dansantes, cadeau fragile d’une mécanique céleste lointaine mais fascinante.

 

 

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